- Dis ? - Oui ? - Tu me donnes la main ? - Pourquoi ? - Je me sens pas très bien ? - Tu es malade? Tu as de la température?? - Non, non, je me sens pas bien, c’est intérieur. - Je vois. - Tu vois quoi ? - Ce que c’est. - Mais c’est quoi ? - Tu as peur. - Peur de quoi ? - Cela, c’est à toi de le dire. - Moi? Je vois pas. - C’est étrange, tu ne trouves pas ? - Oui plutôt… - Je vois ce qui ne va pas chez toi mais toi, tu ne sais dire pourquoi. - Je me sens pas bien, c’est tout, on doit toujours savoir pourquoi ? - Non, bien sur, mais…oh, excuse-moi, j’oubliais, prends ma main. - Merci. - Cela va mieux ? - Un peu. Tu marches avec moi ? - Si tu veux… - Pas très loin, juste quelques pas, histoire de ne plus être seul.
- Dis ? - Oui ? - Pourquoi tu pleures à présent ? - Ce n’est rien… - Mais si… je te rends triste ? - Non, ce n’est pas cela. - C’est quoi ? - Une poussière dans l’œil… - Tu crois que je vais croire cela ? - Pourquoi pas ? - Elle est bien triste, cette poussière, pour te faire pleurer comme ça… - Tu vois… - Oui, moi, j'ai pas de problème de ce côté-là… - Je ne rigole pas. - J’essayais juste de te changer les idées… je vois bien que tu ne rigole pas, mais n’essaie pas de me faire croire que c’est une poussière qui te met dans cet état, parce que, là, moi, je ne vois pas ! - Cela fait longtemps… - Que la poussière est là ? - Non ! Que l’on ne m’a plus demandé d'avancer avec moi. - Et alors ? - Cela me fait du bien… - Ben alors… pleure pas ! Sers ma main ! Sers-la fort ! Cela nous fait du bien !
|